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Louise, dite La Capucine, est une fille débrouillarde de 13 ans qui vit dans une ferme à Bobigny au début du XXème siècle. Pendant que sa mère travaille à Paris chez des bourgeois, Louise cultive la terre pour nourrir les parisiens en vendant la production de son patron sur le marché des Halles.

Mais voilà : son patron n’est pas tendre avec elle, même si elle est plus intelligente que son benêt de fils pour développer son exploitation. Le jour où vient le coup de trop, Louise décide de partir pour Paris rejoindre sa mère. Mais il lui faudra trouver un travail sur place car la vie est dure aussi dans la capitale…

Dernier tome de la série Les filles du Siècle commencée quelques années plus tôt avec Séraphine et Satin Grenadine, Marie Desplechin nous dépeint une vie Parisienne à la Belle Epoque du point de vue des filles, avec en filigramme le souvenir encore vif de la Commune de Paris.

Petit roman féministe, teinté de socialisme, à une époque où les femmes avaient peu leur mot à dire, elle aborde ici avec La Capucine, la vie rurale des villages qui entourent et nourrissent Paris, devenus aujourd’hui des villes bétonnées.

Elle nous parle aussi, à la manière d’Emile Zola et son Ventre de Paris, du fonctionnement des Halles et de son ballet de maraîchers venus vendre leur marchandise à la capitale dans des conditions très pénibles.

Enfin, elle aborde les maisons bourgeoises et leurs domestiques, les lubies de leurs propriétaires et les séances de spiritisme en vogue à cette période.

Un joli roman qui peut se lire indépendamment des autres tomes de la série, idéal pour évoquer la Commune et la vie quotidienne au début du XXème siècle avec les jeunes lecteurs.

Amélie