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Patricia, Guilhem, Stéphane, Jenny et Gaëlle. Cinq personnes pour qui, la vie, un beau jour, a basculé. À cause d’un accident, d’une maladie, d’un incendie, d’une attaque à l’acide. Le réalisateur, Didier Cros, ne s’attarde pas sur les causes des drames. Il filme, en plans fixes, ces personnes aux visages défigurés, et les interroge face aux miroirs du studio Harcourt, studio parisien de photographie d’art. Quelle est l’image de soi ? Quel parcours ? Pourquoi Stéphane exige-t-il des sous-titres ? Pour être certain que les spectateurs le comprennent ? Pour qui ? Pour quel rapport aux autres ? Ces cinq personnes vont pouvoir choisir leur photographie, et se réapproprier leur visage, ou pas. Nous comprenons ainsi mieux pourquoi Gaëlle, dont la reconstruction du visage est en cours, n’accepte pas son visage en l’état. Tentez le dispositif : chaque personne face au miroir, l’image du réalisateur dans ce miroir, vous, spectateurs, face à ces visages abîmés. Quelles vont être vos réactions ?
Merci Didier Cros d’interroger la défiguration, les chemins parcourus et en cours, nos regards. Car, ces visages ne sont-ils pas remarquables et non terribles ? En d’autres mots, qu’est-ce que la normalité ?
Pour en savoir plus sur la démarche du réalisateur vous pouvez découvrir la page du Blog documentaire qui lui est consacrée.
Audrey